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Compagnie " "

(ça se prononce comme ça s'écrit)

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La compagnie "" est fondée en 2013 à l'initiative de Marc Prépus, Adeline Bourgoin et Solen Briand.


Elle accomplit une série d'action artistiques, performances, artivismes et autres évènementalismes dont le but avoué est de modifier la manière dont "les mots nous tirent la langue dans notre propre bouche" et d'entrer dans une dissidence jubilatoire avec la réalité elle-même. 

 

Elle tente discrètement de corriger le réel comme on réécrit les lignes de codes, et renoue avec l'ancien art des sortilèges pour reprogrammer le monde.

La compagnie " " se spécialise instinctivement dans l'intervention en espace non dédié, dans un travail en dessous de l'interpellation, où le spectateur/acteur s'implique sans forcément s'en rendre compte directement dans la réalisation de l'oeuvre.

A partir de 2016, Pauline Baltazar Cabioc'h poursuit le travail de la compagnie.

le Projet Projet

(triptyque linguistique et ludique) 

1 / Le conteur de mots

2 / Loto des mots :

les chatons mignons

contre le monstre mot

Stages
Art de la rue naturelle

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La Fée Crochette 

Love Picking au pont des Arts 2014-2015

Des ateliers de crochetage de serrures dans l'espace public, à Paris, pour sauver le pont des arts du poids de l'Amour...

Trois grand concours internationaux, une étude de psychologie cognitive sur l'optimisation des Voeux, Souhaits et Prières, deux policiers qui surveillent toute la journée que les passants crochètent bien.

Tombola-Subvention 
Festival Aurillac 2013

On s'est dit : « Aurillac, il y a trop d'artistes. 600 compagnies dans le Off... une de plus, une de moins, ça vaut pas la peine. » Alors on a décidé d'arrêter. De toutes façons, y a plus d'argent dans la culture. Du coup, on est passé de l'autre côté. On arrête d'être artiste, on a décidé de devenir Subventionneurs. Ça au moins, ça sert à quelque chose. Donc on s'est auto-proclamés Subventionneurs. Mais comme on a pas pu s'auto-proclamer plein d'argent, on a dû créer la première subvention d'origine et d'initiative populaire et citoyenne. On est allé voir les compagnies de passage avec notre caisse enregistreuse jaune Playdo. En se présentant, on disait : « Bonjour, on est subventionneurs, est-ce que ça vous intéresse une subvention ? » (Ça, c'est une manière d'interpeller les gens... En général, ça marche bien.) Et puis on expliquait pourquoi on faisait ça. Les 600 compagnies du Off, l'argent dans la culture, que comme on avait pas d'argent on avait décidé de faire un truc vieux comme le monde. À ce moment là, on sortait nos carnet de facturation en disant qu'on espérait que tout le monde allait gagner (bide), et que c'était la première subvention qu'ils allaient recevoir dans un colis, intégralement en pièce de 1 €, 2 €, et 50 centimes. Le truc vieux comme le monde, on appelle ça une Tombola. L'idée c'était de vendre des billets de Tombola à prix libre, que tout l'argent que les compagnies voulait bien donner, on en faisait une cagnotte, et qu'à la fin du festival, on allait tirer au sort une des compagnies qui avait pris un billet, et que la compagnie qui gagnait, elle gagnait toute la cagnotte. Bref, une Tombola-Subvention. Quand on veut faire snob devant les officiels, on appelle aussi ça un système économique contributif sans intermédiaire entre les artistes et le public... Parce qu'on disait aussi : « Dans la mesure où on se sent pas capable, en tant que subventionneur, de choisir une compagnie pertinente sur le plan artistique, et de toutes façons, on se demande bien qui pourrait bien être capable de ça ; dans la mesure où la sélection, c'est toujours la sélection du meilleurs, (quels que soient les critères d'ailleurs), on se dit que le hasard fait bien les choses, que pour une fois, c'est le pire qui va gagner ! » Et puis c'est toujours vertical une subvention d'habitude, y a des gens qui décident ce que l'argent d'autres gens va devenir. Là, on voulait que ça puisse rester horizontal, sans intermédiaire entre les contributeurs et la compagnie qui allait être subventionnée. Et en plus, pour être sûr qu'il n'y ait pas d'intermédiaire (nous par exemple...), on a prit notre ticket nous aussi !! Les gens ils nous ont dit (certains) : « J'espère que vous allez au moins partir avec la caisse !». D'autres : « Qu'est ce qui nous garanti que vous allez pas partir avec la caisse ?». C'est vrai qu'on avait une caisse enregistreuse Playdo jaune... C'est pas franchement un gage de confiance... Il y a quelques fougueux qui ont quand même joué. On a passé 3 jours à vendre des tickets. On demandait aussi aux compagnies de nous mettre un commentaire sur chacun des billets : « Pour moi, une subvention, c'est... » On a récolté 104 commentaires, 117 compagnies ont participé à la Première Subvention d'Origine et d'Initiative Populaire et Citoyenne. On a récolté une somme colossale, 277 € et 66 centimes, une subvention qui pèse 1 kilo 200 ; à ce jour, la plus lourde du paysage de l'Art en Espace Public. On en est très très fiers. On a fait le tirage au sort, comme il se doit, après le pot des compagnies de passage, en public. En l'absence d'huissier de justice assermenté, une main innocente, trouvée parmi les rares passants égarés de cette dernière matinée du festival, s'est plongée au milieu des 117 boulettes de papier griffonnées et chiffonnées et en a extrait une. (Enfin 2, puisqu'elle s'est ravisée une première fois.) Nous on aurait bien aimé que tout le monde gagne (bide). Cependant, 2 mois après l'évènement, la compagnie « » (ça s'écrit comme ça se prononce) a l'honneur d'annoncer officiellement l'aléatoire victoire de la compagnie Albatros (de Lyon). « Miroir aux alouettes, mais on est pas non plus des pigeons. » On espère qu'ils nous enverront une carte postale. Dans le prochain épisode de la tombola-subvention, vous verrez comment nous n'avons pas réussit à partir avec la caisse. : « - 1% culture, la remise du prix. » En guise de lot de consolation, la compagnie « » a la joie de vous offrir les 104 aphorismes de la Subvention récoltés grâce à vous.

Tombola-Subvention

à Châlon-dans-la-rue 2014

La compagnie « » continue d'élaborer des formes artistiques qui interrogent le public et les professionnels des arts de la rue sur des questions administratives et financières. La tombola-subvention c'est la première subvention d'origine populaire et citoyenne : on y propose aux spectateurs de devenir subventionneur, et on récolte leur avis sur la question : « si vous étiez à votre place, comment feriez vous pour attribuer cette subvention? » Pour cette seconde édition, au festival de Chalon dans la rue, deux cagnottes ont été constituées : une pour les compagnies et une pour les spectateurs. Un tirage au sort a eu lieu et parmi les spectateurs qui ont joué, 3 personnes ont été désignées par le hasard pour devenir les Subventionneurs 2014 de la tombola-subvention. Ils auront 1 an pour choisir, ensemble comment attribuer les 1,125 Kg de Subvention qui ont été récoltés pendant le festival. Nous on va suivre ça de près ! Mais pour marquer leur soutien aux grévistes, et comme dans la rue rien ne se passe jamais comme prévu, le collectif du troc est venu faire sa propre proposition : un putsch a eu lieu en direct, ce film retrace les évènements qui en découlent. La compagnie « » les remercie chaleureusement de leur intervention et de leur participation à la Tombola-Subvention et aux actions militantes qui ont eu lieu durant tout le festival. La compagnie « » remercie également toute l'équipe du festival de Chalon dans la rue pour ne pas avoir eu peur de leur permettre de jouer pendant le festival, leur soutient et leur attention. Ainsi que tous les complices qui nous ont prêté main forte pour la réalisation de cet événement. Et si c'était à la société civile de réagir et de choisir ?

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